Le boson de Higgs ayant été découvert, la physique est prête à relever son prochain grand défi : comprendre la matière noire. Le prix Nobel de physique de cette année ayant été attribué à juste titre à François Englert et Peter Higgs pour leurs travaux visant à élucider la nature de la masse, la principale question à laquelle les physiciens sont désormais confrontés pourrait bien être de savoir quoi faire de tout ce temps libre. Après des décennies passées à traquer les proies insaisissables les unes après les autres – antimatière, énergie sombre, supersymétrie – ils sont enfin libres d’explorer d’autres questions cosmologiques https://www.santemagazine.fr/traitement/medicaments/antalgiques-antidouleurs/quels-medicaments-peut-on-encore-prendre-pendant-lepidemie-de-covid-19-433436 qui les intriguent depuis longtemps. Parmi celles-ci, l’énigme de la matière noire n’est certainement pas la moindre. Selon la pensée actuelle, il doit y avoir dans l’univers cinq fois plus de matière noire que de matière “normale” ordinaireet pourtant, nous ne connaissons que cette dernière. Mais quelle est cette matière noire, et pourquoi ne semble-t-elle pas émettre ou interagir avec la lumière ? La réponse se trouve peut-être dans la meilleure tentative de la physique théorique pour parvenir à une grande théorie unifiée : la théorie des supercordes, selon laquelle toute matière – ordinaire ou sombre – est constituée de filaments d’énergie vibrants appelés cordes. Le problème est que ces cordes n’existent qu’à 10-33 cm de diamètre – si petites qu’elles ne pourraient jamais être observées, même avec un accélérateur 100 millions de fois plus puissant que tous les accélérateurs existants. Néanmoins, plusieurs groupes les recherchent actuellement par des méthodes indirectes, et si leurs efforts échouent, une autre voie s’ouvre à eux : l’utilisation de particules plus humbles appelées neutrinos, dont les propriétés indiquent qu’ils pourraient être capables de |
